Quand la spiritualité devient une prison dorée : sortir de la bulle de l’illusion

Introduction : la quête qui dévie

Dans un monde en perte de sens, beaucoup se tournent vers la spiritualité ou le développement personnel pour guérir, comprendre, se reconnecter.

Ces voies peuvent être précieuses, mais parfois, elles deviennent des impasses déguisées en éveil.

Ce paradoxe mérite d’être nommé : et si ce que l’on croit être un chemin de libération était en réalité une nouvelle forme d’enfermement ?

Une matrice spirituelle aux allures de lumière

Il existe une forme insidieuse de conditionnement : celui qui passe par des concepts « lumineux », des injonctions à la positivité, à l’alignement, au détachement.

Dans cet univers codifié, il ne faut plus être « dans le mental », il faut vibrer haut, ne plus juger, transcender l’ego, attirer l’abondance, suivre sa mission d’âme…

Mais derrière ces principes, parfois bien intentionnés, se cache un système qui empêche de ressentir pleinement, de penser librement, de désobéir intérieurement. La spiritualité devient alors un programme, une grille de lecture rigide, une matrice invisible.

Les profils les plus sensibles à cet enfermement1. Les êtres blessés dans leur enfance

Ceux qui ont vécu de grandes souffrances cherchent un refuge, une réponse, une logique à l’injustice.

La spiritualité semble offrir cela. Mais ce qui devait être une voie de guérison devient souvent une forme de dissociation : on fuit le corps, l’émotion brute, le chaos intérieur, en cherchant la paix par le haut, sans passer par la terre.

On se programme pour « aller mieux », on rejette la part sombre, on se coupe de sa colère légitime.2. Les êtres dotés de capacités psychiques

Ceux qui perçoivent au-delà du visible peuvent être happés par des réalités subtiles qui ne sont pas toutes neutres.

Certains sont connectés très jeunes à des plans qu’ils ne comprennent pas encore, et dont ils deviennent dépendants. Des voix, des visions, des « missions » capturent leur attention.

Ils développent des identités spirituelles autour de leurs dons. Et parfois, ces dons sont utilisés, infiltrés, détournés… sans qu’ils ne s’en rendent compte.

Reconnaître les signes de l’enfermement spirituel

Tu as l’impression de ne plus pouvoir penser librement sans culpabiliser (« c’est mon ego », « c’est mon mental »).Tu ressens un écart entre ce que tu vis profondément et ce que tu devrais ressentir selon la voie que tu suis.

Tu sens que tu es dans une boucle, une répétition déguisée en « chemin d’évolution ».

Tu évites la douleur brute en la « transmutant » trop vite, sans l’habiter.

Tu ressens un malaise que tu n’oses pas exprimer dans les cercles spirituels : une intuition que quelque chose sonne faux.

Sortir de la matrice spirituelle : revenir à l’incarnation

La sortie ne se fait pas par un rejet brutal de toute spiritualité, mais par un retour à l’essence. Cela demande du courage : celui d’abandonner les béquilles lumineuses pour entrer dans la réalité brute de son être.

1. Ressentir sans chercher à contrôler

Laisse venir les émotions sans les « nettoyer », sans les interpréter. Pleure, hurle, dors, marche pieds nus, ressens la densité de ton corps. C’est là que la libération commence.

2. Questionner les dogmes spirituels

Ne crois plus personne, même pas toi-même. Remets tout en question. Ce n’est pas du scepticisme, c’est de la souveraineté

.3. Revenir à la relation vraie

Sortir de la bulle spirituelle, c’est aussi retrouver la relation : aux autres, au vivant, au quotidien. La spiritualité désincarnée isole. La sagesse réelle relie.

4. Réintégrer l’ombre

Ce que tu as fui en toi – la honte, la rage, le doute – contient une part de ton pouvoir. Travailler avec l’ombre, ce n’est pas devenir sombre. C’est redevenir entier.

5. Se désidentifier des rôles spirituels

Tu n’es ni un chaman, ni un ange incarné, ni un être indigo.

Tu es un être vivant, multidimensionnel, certes, mais surtout : libre. Aucun rôle, aucune mission, aucune vibration ne doit te définir.

Conclusion : la vraie liberté est intérieureSe libérer des pièges spirituels, c’est oser marcher sans guide, sans recette, sans validation extérieure.

C’est accepter de ne pas savoir, d’être nu, d’être humain.

Alors, peut naître une spiritualité vivante, libre, organique — non comme une idéologie, mais comme un état d’être relié à la Terre et au Ciel, enraciné dans l’expérience et non dans la croyance.

Sylvie 🌞portaildesetoiles.com

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